Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est longuement entretenu dans les colonnes du Midi Olympique de ce jour pour évoquer la problématique du Top 14 en raison de l’épidémie de Coronavirus qui frappe actuellement la France.
Dans cet entretien réalisé avant la décision de la LNR de suspendre le Top 14 jusqu’à nouvel ordre, Didier Lacroix explique pourquoi jouer les matches à huis clos aurait été suicidaire.
Concernant le report des matches, il demande à l’équipe de France d’annuler exceptionnellement sa tournée estivale afin que le Top 14 puisse terminer sa saison correctement. Extrait:
“À l’heure où l’on se parle et dans l’attente de nouvelles informations, je ne pense pas que l’on remplisse notre mission en jouant des matchs de Top 14 ou de Coupe d’Europe à huis clos. Je ne partage pas cette logique de finir la compétition à tout prix. On ne joue pas seulement pour gagner des matchs, nous sommes une entreprise de divertissement, nous avons d’autres missions sociétales notamment.
Par ailleurs, si l’on parle de manière purement économique, jouer à huis clos est suicidaire. Mais je sais aussi qu’une date de report jusqu’au 15 avril n’offre aucune garantie. Que l’on doit avoir disputé la finale au 26 juin. Que l’on ne connaît pas quelle sera la situation sanitaire du pays dans un mois. Alors selon, moi, on doit appréhender cette équation qui s’offre à nous de manière globale et je pose une question que je sais va faire débat.
Cette saison, l’équipe de France a déjà disputé la Coupe du monde et le Tournoi des 6 Nations. Est-ce que compte tenu de l’économie qu’engendre une tournée en Argentine, on ne pourrait pas demander un effort au XV de France afin que l’on puisse utiliser cette période pour disputer la fin de notre championnat ? On va me rétorquer que ce n’est pas possible car la fin de saison doit être marquée statutairement au 30 juin, mais il me semble que nous étions déjà dans l’ère professionnelle du rugby le 13 juillet 2000, quand le Stade français avait remporté sa finale face à nos amis columérins. À situation exceptionnelle, solution exceptionnelle !”