L’épidémie de Coronavirus qui touche la France va faire des dégâts dans le rugby Français.
Dans son édition de ce dimanche soir, le Midi Olympique nous informe que la DNACG a prévenu 16 clubs professionnels qu’ils allaient se retrouver en grand danger pour la saison 2020 /2021.
C’est Dominique Debreyer, expert-comptable de profession et directeur de la Direction Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion qui a été missionné par la Ligue Nationale de Rugby pour réaliser un audit concernant les difficultés économiques que devraient rencontrer les clubs professionnels suite à l’arrêt des championnats pendant cette crise sanitaire.
Dans son document de 40 pages, Dominique Debreyer a essayé d’anticiper les pertes financières des différents clubs. Extrait:
“On s’est attelé à estimer quelle pourrait être la perte de sponsoring, principale source de revenus des clubs de rugby, en modélisant sur leur budget actuel les effets connus de la crise économique de 2008-2009.”
Le bi-hebdomadaire indique que la baisse devrait être de l’ordre de 30 % des produits sponsoring pour l’an prochain. C’est pour cette raison que la DNACG a estimé que la baisse des salaires des joueurs devaient se situer autour des 25%.
Pourquoi la situation n’est plus catastrophique mais dramatique ? Parce que la DNACG a réalisé cet audit avec une baisse du PIB à hauteur de 2%. Or, l’Etat évoque désormais une baisse du PIB de 6%. Extrait:
“Nous avons réalisé notre estimation pour une baisse du PIB de l’ordre de 2 %. Or, aujourd’hui, l’État évoque plutôt une chute de 6 %. Nous avons aussi négligé l’impact de la crise sur la billetterie. Dès lors, si on reprend notre modèle et en tenant compte des contrats de joueurs déjà signés et qui courent sur la saison prochaine, neuf clubs de Top 14 et sept de Pro D2 ne pourront pas présenter un budget qui leur permettrait une autorisation d’engagement pour l’année prochaine.”
Autrement dit, 16 des 30 clubs professionnels ne pourraient pas avoir les moyens de payer les joueurs actuellement sous contrat la saison prochaine. Ils pourraient donc être interdit de recrutement si la situation persistait. Affaire à suivre…
