Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe de ce vendredi pour évoquer son inquiétude vis-à-vis du calendrier international et de l’élargissement de la fenêtre internationale.
Ce-dernier estime que la saison 2020 / 2021 va ressembler à une année de Coupe du monde.
Il s’attend à être privé de ses nombreux internationaux pendant de longues semaines et il s’inquiète forcément pour son équipe qui va forcément être impactée. Extrait:
“Notre saison, si on la regarde, va ressembler à une saison de Coupe du monde. Je ne vais pas vous surprendre, ici, nous sommes particulièrement inquiets. Parce que les saisons de sur-sollicitation des internationaux français, on a beaucoup plus de mal à pouvoir regarder le championnat de façon équitable. On ne peut pas s’opposer à l’envie de nos joueurs de porter le maillot du XV de France. Ni à l’envie de Fabien Galthié de les avoir pour préparer la Coupe du monde, mais il faut y mettre une dose d’équilibre. Quand vous avez dans votre effectif Romain Ntamack, Antoine Dupont, Cheslin Kolbe, Thomas Ramos, François Cros, Julien Marchand, Cyril Baille etc… votre propre collectif est impacté s’ils vont tous en sélection. C’est une force collective qu’on vous enlève, pas une force individuelle. Quand ça se répète, vous avez une équipe qui peut-être moins compétitive et moins attractive. Vous pouvez faire l’effort quelques semaines, mais à condition que ce soit raisonnable.”
Par ailleurs, Didier Lacroix demande à ce que les entraîneurs du Top 14 puissent participer aux négociations car eux seuls savent quels joueurs sont capables d’enchaîner et lesquels doivent être ménagés. Extrait:
“Pour moi, ce qui doit également être mis sur la table aujourd’hui, c’est véritablement la discussion avec la participation des entraîneurs. Eux savent combien de matches peuvent disputer leurs joueurs. Tous les joueurs n’ont pas la même robustesse, tous les postes ne sont pas couverts de manière identique. Je suis de temps en temps utopiste, je reste persuadé que la force existe dans les équilibres et les discussions. Il faut se mettre dans une salle tous ensemble, non pas uniquement avec les représentants qui sont souvent des présidents et des élus, il faut également les sportifs, il faut mettre la santé au centre des débats. Il faut s’inquiéter de savoir si on met en danger nos joueurs s’ils jouent de manière trop répétée.”