Lors d’un entretien accordé au journal L’équipe, le président du Racing 92, Jacky Lorenzetti a fait un point sur la crise financière au sein du club Francilien.
Ce-dernier indique que le modèle économique qu’il a mis en place pour son club se retourne totalement contre lui en raison de l’épidémie du moment.
Il rappelle notamment que tous les spectacles programmés à l’Arena n’ont pas pu se produire depuis le début la crise sanitaire. Extrait:
“Mon modèle économique se retourne contre moi puisqu’une partie substantielle des revenus du Racing provient des spectacles à l’Arena. Depuis le mois de mars, j’ai personne et on ne visualise pas le premier concert avant janvier. Disons qu’en période normale j’ai plus de bonheur, et en période anormale j’ai plus de malheur.”
Au total, Jacky Lorenzetti prévoit une perte de 10 millions d’euros pour sa salle de spectacle et de 5 millions d’euros pour le Racing 92. Extrait:
“Sur l’Arena, on prévoit une perte de l’ordre de 10 millions sur l’année civile. J’ai 70 personnes en permanence là-bas pour graisser les tuyaux, aérer, reprogrammer les spectacles. On a dû annuler ou déplacer 450 000 places, ce n’est pas rien. Et on n’a pas d’assurance parce que c’est trop cher ou pas efficient, au gré des clauses qui s’ajoutent. Céline Dion a de nouveau signé pour six concerts au mois de mars, puis certainement deux dates supplémentaires en septembre. On a bien rempli 2021 et 2022, n’empêche qu’on a une perte de neuf mois de chiffre d’affaires. Concernant le Racing, on table sur une perte de 5 millions pour la saison 2019-2020. Il va bien falloir remettre des sous.”
Lorsque le journaliste lui demande s’il devra réinjecter de l’argent dans le club, le patron du club Francilien répond par la positive. Extrait:
“Est-ce que je vais devoir remettre de l’argent de ma poche ? Ah ben oui. Mais en participation avec les joueurs, et ça c’est formidable. Nous avons demandé le PGE (prêt garanti par l’État), qui nous a été accordé. On va essayer de remplir l’Arena le plus possible d’ici la fin de l’année. Très peu de nos partenaires ont demandé à être remboursés, ce qui n’était pas évident pour eux. Voilà la situation : on va souffrir, on va pleurer mais on est solides et on va assumer.”