Il indique bien évidemment que tout a débuté avec le recrutement de Tana Umaga.
L’ex-patron du RCT savait très bien qu’il lui était impossible de recruter le Néo-Zélandais sur le long terme. Il a alors eu l’idée de lui proposer un contrat sur le court terme, pour une pige de deux mois seulement. Extrait:
“Quand je suis arrivé à Toulon, j’ai dit : “On a inventé le Top 15.” On était en Pro D2 et je voulais qu’on soit la 15e équipe du Top 14. Médiatiquement, la Pro D2 n’existait pas. Elle n’était pas télévisée. La Pro D2, c’était un mouroir. Je voulais faire briller ce championnat. Donc il fallait que je fasse un truc extraordinaire. Pour nous et pour les autres. Le truc le plus incroyable que je pouvais faire, c’était de faire venir le meilleur joueur du monde. C’était Tana Umaga. J’avais repéré une fenêtre de deux-trois mois pendant laquelle il ne jouait pas. Un an, ce n’était pas possible mais le faire venir pour deux-trois mois, avec un bon contrat, c’était jouable. Et ça s’est fait. Le meilleur joueur du monde est venu en Pro D2. Et les télés ont retransmis la Pro D2. Vous connaissez la suite. Umaga est tombé amoureux de la ville et il est revenu.”
Selon lui, il a eu la chance de négocier avec Tana Umaga le bon jour, au bon moment. Extrait:
“A-t-il été difficile à convaincre ? Oui et non. C’était bizarre, on ne s’est jamais rencontré. On fonctionnait par mails pour discuter et négocier, avec le décalage horaire. Je pense juste qu’il avait envie d’une expérience un peu différente. On a dû tomber le bon jour, au bon moment.”
Mourad Boudjellal affirme que la venue de Tana Umaga a ensuite facilité les choses pour les recrues suivantes. A tel point que le RCT en a fait une spécialité. Extrait:
“Je n’ai pas tout réussi, il y a eu des actes manqués. Mais on avait pris une crédibilité, oui. En cela, le transfert d’Umaga nous a aidés. Après, c’est devenu une spécialité. C’était le style de la maison. Les stars venaient à Toulon. Ce n’est pas la région la plus dégueulasse pour vivre, ça aide aussi. Vous savez, les joueurs, ils ont trois critères dans leurs choix, c’est tout.”
Pour conclure, il révèle les trois aspects qui lui ont permis de pouvoir recruter de si grands joueurs tout au long de son passage au Rugby Club Toulonnais. Extrait:
“La région. Ils veulent vivre dans un coin agréable. Là-dessus, le Sud, c’est plutôt bien. Un bon contrat. Là aussi, on était pas mal. Et avoir une équipe compétitive. Puis il y en a un quatrième, pas pour tous, mais très important pour certains : l’engouement. Nous, on cochait toutes les cases. Donc ce n’était pas très difficile.”