Le début de saison a été mouvementé du côté de l’Union Bordeaux-Bègles.
Entre la brouille en fin de saison dernière entre Christophe Urios, Matthieu Jalibert et Cameron Woki, les deux défaites en deux journées contre Toulouse et Montpellier, les prestations mitigées de Matthieu Jalibert et sa non-titularisation contre Toulouse, les médias ont beaucoup parlé de l’UBB, pas souvent en bien.
A tel point que le talonneur Bordelais Clément Maynadier a récemment recadré les journalistes lors d’une conférence de presse, expliquant en avoir marre de lire des bêtises et de voir la presse inventer de fausses histoires.
Interrogé via RMC Sport, le manager de l’UBB, Christophe Urios a effectué une grosse mise au point, dans le calme. Extrait:
“C’est un débat qui est passionnant et qui me touche particulièrement car c’est mon club. Vous savez, parfois les journalistes sont du coin, parfois ils sont mutés, parfois ils passent du rugby au football donc ils découvrent l’activité, parfois ils sont à Bordeaux puis ils vont à Toulouse. Ca c’est le premier point. Le second point : Clément Maynadier est un mec qui a beaucoup d’expérience. C’est un gars qui est international, il est ingénieur, ce n’est pas un mec hors sol. C’est un mec qui est plutôt bien dans ses baskets. Quand il demande aux journalistes d’arrêter de dire des conneries, il ne veut pas qu’on mente. On n’a pas besoin qu’on nous dise quand c’est nul que c’est bien et quand c’est bien que c’est super bien. Il ne veut pas que l’on dise des conneries.
Moi, mon fonctionnement c’est celui-là : j’aime être avec la presse. On dit que je suis un bon client. Mais pour moi, la presse est un partenaire de mon sport et d’autant plus quand je suis dans mon club. C’est un partenaire de mon territoire. Je veux que l’on parle de mon club quand c’est bien et même quand ce n’est pas bien. Ce n’est pas le problème. Mais je ne veux pas que l’on dise des âneries et je ne veux pas que l’on déforme les choses, surtout quand c’est chez nous.
Je vais vous donner un exemple précis. Quand on termine la saison dernière, on termine en demi-finale à Nice contre Montpellier le samedi. Le mercredi je fais un bilan avec tous les journalistes. J’invite tous les journalistes et viennent ceux qui veulent venir. Il n’y a pas d’obligation. Je fais un bilan de la saison avec notamment les problèmes rencontrés. On est trois jours après la demi-finale. Quand on reprend la saison le lundi 25, le mardi 26 je fais une conférence de presse pour expliquer comment on va préparer la saison. Je ne fais pas cela pour être bien avec les journalistes car je n’en ai rien à cirer. Je ne fais pas cela pour faire le beau, je n’en ai rien à cirer. Je ne fais pas cela pour défendre mon club. Je fais cela pour avoir une bonne relation avec les journalistes. On a besoin des journalistes et les journalistes ont besoin de nous. Je veux que cette relation soit bonne car c’est important. Plus cette relation est forte, précise et honnête, mieux c’est.
Mais je trouve que depuis la fin de la saison dernière, on n’est pas épargné. Probablement qu’on l’a voulu et qu’on l’a mal géré. J’ai trouvé que la presse locale a été plutôt clean en fin de saison dernière. Il y a eu pas mal d’affaires notamment quand je me suis fritté avec Jalibert et Woki. Tout le monde cherchait à comprendre pourquoi. J’ai trouvé qu’ils avaient été dans la mouvance du club. Mais il n’y avait pas de point précis. A la reprise, j’ai senti quelque chose de différent comme si on était obligé de se mettre à la page et de parler des choses.
Je vais vous donner un exemple précis qui m’a mis un peu hors de moi. Quand on me pose la question de savoir quel est le facteur pour faire une équipe contre Toulouse quand on a un groupe de 42 joueurs, les facteurs sont simples : la priorité est donnée à ceux qui ont repris le 25 juillet, la deuxième priorité est donnée à ceux qui pensent que le collectif est premier. Car en fin de saison dernière, on a mal vécu notre collectif. Et enfin, c’est la performance des gars. C’est clair ! Je réponds à une question précisément.
Contre Toulouse, Matthieu Jalibert ne commence pas le match. On me pose la question pourquoi Matthieu Jalibert ne commence pas le match contre Toulouse. Il devait reprendre le 15 août, soit trois semaines après les autres car il était en Tournée avec le XV de France. Quand il reprend, il est malade, il a une angine. Il ne reprend que le 22 août et il s’agit d’une remise en route. Il reprend vraiment une semaine avec le groupe et il ne peut pas jouer contre Bayonne en amical. Il joue une mi-temps contre Clermont lors du dernier match amical. Il n’attaque pas le match contre Toulouse et ça me paraît être évident. Et derrière, on en fait une polémique en disant que Matthieu n’attaque pas le match donc c’est qu’il y a un problème. Et c’est ça qui me gonfle ! Avec les relations que nous avons, ce n’est pas pour mettre la presse de mon côté. Mais j’ai toujours pensé que la presse devait avoir accès à beaucoup de choses pour bien travailler, notamment la presse locale. Ils sont tout le temps là, ils sont toujours en conférence de presse.”