Une maman en colère pousse un coup de gueule après le décès de Louis Fajfrowski

Le décès du jeune joueur d’Aurillac, vendredi, suite à un match amical contre Rodez a endeuillé le rugby Français.

A tout juste 21 ans, ce jeune homme qui pratiquait sa passion n’a pas survécu à trois malaises cardiaques après un plaquage appuyé d’un adversaire. Une autopsie sera réalisée lundi afin de connaître les causes exactes de cette tragédie.

En attendant, certains ont déjà exprimé leur ras le bol dans la presse. C’est notamment le cas de cette mère de famille qui s’est confié sur RMC Sport.

Cette maman dont le fils joue au rugby regrette que la Fédération ne prenne pas des mesures pour diminuer les risques d’accidents.

Elle pousse un coup de gueule et précise qu’elle ne souhaite plus aller voir jouer son fils car elle a peur. Extrait:

“Je suis une maman en colère. Je viens d’une famille de rugbymen, mon père était rugbyman, mes trois frères également et mon fils est devenu rugbyman depuis six ans. Je travaille d’ailleurs pour un club de rugby. Et cet accident n’est pas le premier. Nous avons déjà assisté à la mort d’un jeune homme de Clermont qui avait seulement 17 ans. Mon fils est allé à ses obsèques et Monsieur Laporte était présent. Et je pense que la Fédération est responsable. Il y a un travail à faire dans les écoles de rugby car on assiste à de plus en plus de violence dès le jeune âge. Je ne vais plus aux matches de rugby de mon fils car il y a trop de violence, et ça commence par les coaches. Alors je ne les incrimine pas car nous avons affaire à des gens bénévoles qui font ce qu’ils peuvent. Mais il y a une violence et ils excitent les enfants. Il y a de plus en plus de bagarres et de chocs. Donc moi, je ne vais plus voir mon fils jouer au rugby et la bonne nouvelle pour moi serait qu’un jour il me dise qu’il arrête. Et pourtant, le rugby j’aime ça. Je le vis depuis des années. Mais malheureusement, la Fédération ne fait rien ! J’accuse vraiment la Fédération car c’était pourtant très simple de mettre des choses en place dès le départ, dès les écoles de rugby. Je suis scandalisé quand certains disent que le rugby est un sport de combat. Non, le rugby est un sport d’évitement. L’hiver dernier avec le petit Ezeala, le joueur le percute violemment sans essayer de passer à droite ou à gauche. Pourquoi il le percute ? Moi je veux bien tout entendre mais on a encore un gamin de 21 ans qui est mort. Et malheureusement, j’ai l’impression que personne ne bouge à la Fédération. Ils viennent aux obsèques, ils viennent rencontrer les parents et les joueurs, mais bougez-vous ! On a un professeur Chazal qui est un homme extraordinaire et on l’a foutu dehors. Mon fils a été victime d’un coup de pied à la tête alors qu’il était au sol et l’arbitre a sifflé un carton rouge contre mon fils alors que le club l’a vu et a les images. J’étais à deux doigts de porter plainte. Et moi, je n’ai pas envie de cela ! J’ai envie que mon fils s’éclate au rugby et se fasse plaisir.”