L’ancien arrière du Rugby Club Toulonnais, James O’Connor dispute actuellement la Coupe du monde avec l’Australie.
Pourtant, rien n’était gagné d’avance pour le joueur de Sale qui a subitement décidé de quitter la formation Anglaise au mois de juin dernier alors qu’il lui restait encore une année de contrat.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, ce-dernier explique comment il a pris sa décision. Extrait:
“Le 3 juin dernier, je me suis levé avec en tête une drôle d’idée : je ne pouvais me résigner à voir cette Coupe du monde à la télé. C’était impossible. Il me restait un an de contrat avec Sale Premiership. Le lendemain, j’ai donc appelé le coach Steve Diamond et je lui ai dit que je rentrais en Australie. Le 9 juin, on est parti. Ma petite amie était très en colère. Elle a même failli me quitter. (rires) Mais j’ai brisé mon contrat, rangé tous mes trucs dans des cartons et on est parti. Excepté mes parents, personne ne m’attendait en Australie. Je n’avais rien, là-bas.”
Une fois en Australie, il a enchaîné les entretiens puis a trouvé une opportunité avec les Queensland Reds. Il a signé un petit contrat, principalement pour pouvoir devenir sélectionnable avec les Wallabies. Extrait:
“J’ai d’abord demandé un entretien avec Scott Johnson, le directeur sportif de la Fédération australienne. On a parlé des heures, tous les deux. Il m’a dit que j’étais dingue, que j’avais pris un risque incommensurable et que je ne pourrais intégrer le groupe des Wallabies sans contrat. Je lui ai dit que c’était mon problème et que je faisais confiance à l’univers. (rires) Derrière ça, on a néanmoins fait le tour des franchises pour voir si l’une d’entre-elles était prête à me recruter. J’ai vu les Rebels, les Brumbies, les Waratahs et les Reds, lesquels m’ont finalement fait signer un tout petit contrat. Peu après, Michaël Cheika m’a appelé. Il a été très clair : « Tu vas venir t’entraîner avec nous, James. Si tu es encore un bon joueur, je te garderai peut-être .» Je l’ai visiblement convaincu lors des matchs du Rugby Championship. Et voilà, je suis de retour ! Je voulais montrer que j’avais encore le niveau pour disputer des matchs internationaux. Ma reconstruction passait par là.”
