Lors d’un long entretien accordé au Midi Olympique de vendredi, l’ailier du XV de France, Teddy Thomas a évoqué les difficultés qu’il a rencontré tout au long de sa carrière.
Lorsqu’il était plus jeune, il avoue avoir eu des problèmes de comportement et ne pas avoir toujours montré l’exemple. Extrait:
“En fait, le plus dur fut de comprendre que je basculais en pleine lumière. En ce sens, j’ai eu du mal à piger qu’il me faudrait désormais être exemplaire. J’étais jeune, un peu naïf. Je n’avais aucun recul, aucune conscience des erreurs que je faisais. Je ne pensais jamais au fait que je représentais une équipe nationale. Je n’imaginais pas qu’autant de gens puissent s’identifier à moi. J’étais dans mon truc. À mes yeux, tout ça n’était qu’un jeu. Mais ce n’est pas seulement un jeu…”
Il précise avoir été irrespectueux avec le staff et ses coéquipiers. Extrait:
“Je parlais aux entraîneurs comme à mes potes. J’arrivais en retard à l’entraînement, je ratais un étirement ou deux, je me disais que ce n’était pas grave, que les autres comprendraient. Oui, c’était grave. Non, ce n’était pas respectueux envers le staff et mes coéquipiers.”
Désormais, le joueur du Racing 92 affirme avoir changé. Extrait:
“Je ne dis pas que je serai toujours irréprochable. Mais j’ai changé. De toute façon, dans ce milieu, si tu rentres pas dans le rang, on te dit « merci, au revoir » et on en prend un meilleur que toi. Je l’ai compris, désormais. Il faut savoir faire preuve d’intelligence, mettre son orgueil de côté. Et puis, quand tout sera terminé, je ne veux pas qu’on dise de moi : « Ouais, Teddy Thomas, c’était pas mal. Il avait des appuis. Il a fait deux bonnes saisons. » Je veux laisser un meilleur souvenir.”
Pour conclure, Teddy Thomas tient à rétablir la vérité sur certaines fausses rumeurs à son sujet, lesquelles ont énormément blessé sa maman. Extrait:
“À l’époque où les ischio-jambiers me faisaient souffrir, les gens disaient que je n’avais aucune hygiène de vie, que je sortais tous les soirs à Paris. C’était faux ! Ça me rendait fou ce genre de truc. Et ça faisait du mal à ma mère. Je ne le supportais pas. Il y a quelques mois, je me suis rendu compte que je ne pouvais tout gérer tout seul et j’ai décidé de me faire suivre par un psychologue. C’est un peu tabou dans le rugby français. Mais ce travail me fait énormément de bien.”