L’arbitre de Top 14 et urgentiste Thomas Charabas s’est longuement confié lors d’un entretien accordé au Midi Olympique de vendredi.
Ce-dernier a mis en évidence les similitudes de ses deux activités, à savoir arbitre et médecin.
Ainsi, il explique que, lorsque les médecins et les arbitres se trompent, personne ne leur pardonne contrairement aux joueurs et aux patients. Pourtant, selon lui, se tromper fait aussi partie du métier. Extrait:
“On peut excuser un joueur quand il rate une passe ou un coup de pied, on peut excuser un patient qui a « oublié » de nous donner un élément-clé dans son questionnaire, mais on ne pardonne jamais un médecin ou un arbitre qui s’est trompé. Là, tout de suite, on parle de faute professionnelle, de scandale, d’inaptitude. Et pourtant, l’arbitre comme le médecin sont toujours les premiers navrés de s’être trompés… Cela fait aussi partie de ces métiers.
Je vois surtout ces deux fonctions comme des postes à responsabilité, où l’on est amené à prendre des décisions en situation d’urgence, en notre âme et conscience, même s’il est facile de nous faire des procès d’intention. En tant qu’arbitre, pour ne vous parler que de mon cas, je suis né à Bayonne, j’habite à Bayonne, j’ai joué à l’AS Bayonne, je travaille aux urgences de Bayonne mais pour beaucoup, une légende urbaine raconte que je suis lié à l’hôpital de Bordeaux, donc à l’UBB. Que des supporters m’en parlent, à la rigueur, admettons. Mais que des managers de Top 14, qui se reconnaîtront, puissent en arriver à proférer des trucs pareils… C’est malheureux pour eux de tomber là-dedans, franchement.”