L’ancien médecin du Rugby Club Toulonnais, Jean-Baptiste Grisoli s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de ce vendredi pour évoquer la situation vis-à-vis de l’épidémie.
Pour le médecin Marseillais, les rencontres ne pourront pas se rejouer avec du public dans les tribunes, et cela pendant plusieurs mois.
Il l’affirme haut et fort : ce seront des matches à huis clos ou rien du tout. Il explique pourquoi il est si affirmatif. Extrait:
“Il faut laisser faire les médecins, et surtout ne pas leur mettre de pression. Après, je suis plus circonspect sur la tenue de rencontres en public. Ce sera des matchs à huis clos ou rien ! Remettre du public dans les stades n’est pas raisonnable. Et je pèse mes mots. Je travaille actuellement en service infectieux à l’hôpital de La Timone à Marseille. Globalement, les choses sont en train de s’arranger. Il n’y a plus de surcharge de patients dans le milieu hospitalier, mais les nouveaux cas positifs qui se présentent à nous, ce sont tous des personnes qui ne respectent pas ou ne peuvent pas, la distance sociale ou les gestes barrières. Tous sans exception. Et sur le peu de recul que l’on a, on s’est rendu compte que les trois centres de concentration de contagion, c’est le match de Ligue des Champions entre Bergame – Valence disputé à Milan, le rassemblement évangélique à Mulhouse et la station de ski autrichienne d’Ischgl qui a refusé de fermer ses pistes de ski et ses bars. Aujourd’hui, on sait que la concentration de personnes augmente de façon exponentielle la propagation du virus. Le gouvernement n’est pas près de rouvrir les stades et j’attends avec impatience qu’il siffle la fin du bal.”
Jean-Baptiste Grisoli est conscient que la billetterie est très importante pour les clubs du Top 14. Mais selon lui, le Top 14 devra apprendre à vivre sans public dans les stades pendants quelques temps. Extrait:
“Je le sais mais je crois que l’on doit prendre le temps de s’écouter, de se montrer solidaire. Les clubs les plus riches doivent aider les plus pauvres, les joueurs vont devoir rogner sur leurs salaires. On doit tout faire des efforts. Le Top 14 doit apprendre à vivre sans public dans les stades. Ce ne sera pas possible autrement. Je le répète, pour moi ce se sera le huis clos ou rien.”