Le huis-clos va-t-il être décrété pour le début de la saison 2020 / 2021 ? Pour l’heure, rien n’est encore acté, mais cette option est clairement envisagée si la situation sanitaire en France ne s’améliorait pas dans les semaines à venir.
Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, trois présidents de clubs du Top 14 se sont exprimés sur cette éventualité.
Parmi ces trois présidents, le plus tempéré est le patron de Clermont : Eric De Cromières. Extrait:
« Le huis clos présente un intérêt économique : les matchs seraient joués et Canal + pourrait dédommager la totalité ou une partie des 15 millions d’euros qu’il lui reste à verser au titre des droits télés. Autre avantage, sportif : on trouverait une issue à cette saison avec un champion et des clubs qualifiés pour la Coupe d’Europe. L’inconvénient, c’est le coût financier pour les clubs : les huis clos coûtent très, très cher. »
Le ton n’est en revanche pas le même pour le président de l’union Bordeaux-Bègles : Laurent Marti. Extrait:
« Le huis clos, c’est la plus mauvaise des solutions. Je peux comprendre la logique du football avec la prédominance dans leur économie des droits TV, mais pour ne parler que de l’UBB, le partenariat et la billetterie pèsent quatre fois plus que les reversions télévisuelles dans notre budget. »
Enfin, le président du Stade-Toulousain conclut. Il est totalement contre l’organisation de matches à huis-clos. Extrait:
« Le rugby, dans son économie actuelle ne peut pas vivre à huis clos. On peut éventuellement jouer un ou deux matchs, mais tous ceux qui sont dans l’économie réelle se retrouvent avec 75 % ou 80 % de cette économie des sponsors, de la billetterie et de l’ensemble des annexes qui tournent autour des matchs, à savoir l’animation mise en place. Nous, on a plongé à fond là-dedans. À huis clos, à Toulouse mais aussi dans d’autres clubs, le rugby actuel ne tient pas plus d’un mois et demi, c’est une certitude. »