Pour la première fois depuis le drame, Loretta Denaro a accepté d’évoquer le sujet devant un média.
Celle-ci explique n’avoir rien vu d’étrange ce jour-là, dans le comportement de son mari, qui pouvait laisser penser qu’il allait réaliser l’irréparable.
Il n’a – par exemple – pas embrassé davantage ses filles ce jour-là qu’un autre jour. Extrait:
«Quand il est parti ce matin-là, il n’a fait aucun geste étrange, il ne m’a lancé aucun regard particulier, il n’a pas plus embrassé ses filles que d’habitude. Je veux que les gens sachent quel homme formidable il était. Pour moi, maintenant, il est partout, il est dans l’air que je respire.»
Selon elle, il est totalement impossible que Christophe Dominici ait décidé de se suicider et d’en finir avec la vie. Elle explique pourquoi. Extrait:
«Ce n’est pas possible, il avait trop de vie en lui pour faire ça, non, c’est impossible ! Je pense que ce n’était pas lui. Ce n’était pas lui. Tout allait bien. Les travaux de notre maison en construction à Sèvres avançaient, on avait plein de projets, les filles allaient bien. C’est impensable ! Impensable…»
Elle ne veut pas que les médias évoquent un suicide. Extrait:
«Je veux battre pour sa mémoire, pour que son nom ne soit pas oublié. Je ne comprends pas, je ne comprends pas. Il voulait protéger tout le monde, ses parents surtout, mais moi, j’étais toujours là, je voyais ses peines, je connaissais tout. C’est impossible, impossible. Depuis sa mort, les médias décrivent un homme désespéré, mais il était enthousiaste, malicieux et généreux. C’est cela dont je voudrais que les gens se souviennent.»
Par ailleurs, Loretta Denaro avoue que le rachat avorté du club de Béziers lui a fait énormément de mal. Elle indique notamment qu’il n’a pas dormi pendant 15 jours. Extrait:
«Christophe, c’est un homme qui a beaucoup été aimé. Alors lire toutes les critiques, ça l’a beaucoup affecté, il s’est senti isolé, abandonné. Vous vous rendez compte, des joueurs australiens et argentins étaient prêts à venir jouer à Béziers, en Pro D2, juste pour lui ! J’étais tellement fière de lui, tellement fière ! Quand son projet a été écarté, il n’a pas dormi pendant quinze jours, il était dévasté. Mais pas au point de commettre un geste désespéré.»
Pour conclure, elle évoque un papa à l’écoute qui était très attentionné avec ses deux filles. Extrait:
«Je l’ai rencontré en 2007, il m’a remarquée dans le métro. Il m’a suivi, tout timide. Il m’a immédiatement captivé par sa folie, sa folie si romantique : mais j’ai aussi été séduit par son enthousiasme. Après notre rencontre, lors d’un match contre l’Italie, il m’a dédié son essai. J’étais sous le charme. C’était un papa à l’écoute qui expliquait les choses très calmement à nos filles. Il aimait aussi jouer à la bagarre avec elles.»