Forcément, nous pouvons nous poser la question de savoir si cette crise aura un gros impact sur le marché des transferts et le recrutement des clubs pour les saisons à venir.
Interrogé dans les colonnes du journal régional Var-matin, l’agent Pascal Forni a fait un point sur la situation.
Il l’indique d’entrée : les mois à venir s’annoncent compliqués pour les clubs du Top 14 en terme de recrutement. Extrait:
“Je pense qu’aujourd’hui, mes craintes étaient justes. On joue à huis clos, l’impact financier sur les clubs augmente tout simplement. Les contrats ne seront pas en augmentation cette année. C’est certain. Dans les prochaines semaines et mois, la tendance sera la même. C’est très compliqué pour un club, ou pour une entreprise comme la mienne d’analyser les impacts secondaires et suivants. Cette crise va s’inscrire dans le temps. Nous sommes au deuxième confinement, rien n’exclut un troisième. Je pense qu’on ne connaît pas encore les résultats de ce deuxième confinement.”
Il explique notamment que certains clubs en bougent plus du tout sur le marché des transferts quand d’autres proposent des contrats revus à la baisse. Extrait:
“Les clubs sont assez agressifs sur les contrats, d’autres ne bougent tout simplement pas. Il y a de tout actuellement. Tout dépend la façon dont sont structurés les clubs.”
Concernant les joueurs, il indique que certains sont inquiets, d’autres pas encore. Extrait:
“Les joueurs restent relativement préservés. Ils se rendent compte qu’il se passe quelque chose sans vraiment le réaliser. Ils vont s’entraîner tous les jours, ils ont une vie au sein des clubs, où ils sont testés, protégés, choyés. Ils ne sentent pas vraiment la différence, ils sont dans une bulle. Certains sont cependant inquiets de la situation et nous appellent. Pas forcément ceux en fin de contrat.”
Pour conclure, Pascal Forni explique qu’il y a toujours un peu de mouvement mais que c’est beaucoup plus limité que les saisons précédentes car les visas pour les joueurs étrangers sont désormais compliqués à obtenir.
Il prend pour exemple l’arrivée de Ma’a Nonu au RCT qui a mis plusieurs semaines à se concrétiser. Extrait:
“Il y a toujours des arrivées, mais c’est compliqué. Souvent il s’agit de jokers, mais les visas pour sortir des pays sont compliqués à recevoir aujourd’hui, ça a été le cas avec Ma’a Nonu. Le marché international est un peu bloqué, pas l’européen. Le marché est plus calme que les années passées. J’ai la chance d’avoir beaucoup de mes joueurs qui ont été négociés avant cette période. Le hasard — et pas seulement — a fait que l’on a beaucoup négocié de joueurs avant la Covid. Nous en avons très peu en fin de contrat. Nous nous retrouvons chanceux. En revanche, nous récupérons beaucoup de joueurs qui se retrouvent sur le marché, qui sont, eux, en fin de contrat et qui s’inquiètent.”