Dans un premier temps, c’est l’actuel président de la Fédération Française de Rugby, Bernard Laporte qui a pris la parole.
Il l’affirme : il est impossible que Christophe Dominici se soit suicidé. Extrait:
“On ne peut pas le croire, c’est une évidence. Christophe avait tout, il était heureux, il se régalait dans ses business, donc on se dit que c’est impossible. Ou alors il y a quelque chose qui nous a échappé, mais pour moi c’est impossible, je ne retiendrai jamais cette idée-là. Il se tenait à un parapet, je me dis qu’il a glissé. Je l’ai eu deux ou trois jours avant… Je me dis que ce n’est pas possible… Ou alors il y avait des choses que je ne savais pas.”
De son côté, Jean Dominici, le père de Christophe explique comment il a appris le décès de son fils.
Il affirme dans un premier temps que plusieurs amis de son fils l’ont appelé alors qu’il n’était au courant de rien. Extrait:
“Ce jour-là, je regardais une émission et je n’avais pas mis les informations à la télévision. Et c’est le meilleur ami de mon fils qui m’appelle. Il me demande “comment ça va ?” Et j’ai été surpris qu’il m’appelle car il me contacte rarement. De là, je lui demande pourquoi ? Et il me dit que ce n’est rien puis il raccroche. Pareil pour mon neveu. Il m’appelle et il me demande si je vais bien. Alors là, je commence à me poser des questions. Puis il me dit qu’il me rappellera. Et il y a une copine à ma femme qui l’appelle et qui lui dit que sur Facebook, il se dit que Christophe est mort. Alors là… J’ai dit que ce n’était pas possible. Puis, je vois arriver tous ses copains de Solliès-Pont. Ils arrivent tous à la maison. Moi, je ne sais plus où je suis…”
Dans la foulée, Jean Dominici décide de monter à Paris. Extrait:
“J’appelle tout de suite l’ancien fiancé de ma fille dont on est resté très très amis. Il est toujours avec nous. Je lui ai dit de vite venir pour que l’on monte à Paris. Et à 17h00 je suis monté à Paris, je suis arrivé à 2 heures du matin. Ma belle-fille ne m’a jamais appelé. Moi, j’ai essayé d’appeler de partout ! J’ai essayé d’appeler sa secrétaire, j’ai essayé d’appeler une ancienne femme de ménage qu’il avait… Je ne savais rien !”
Pour Jean Dominici, la thèse du suicide est impossible. Il estime que son fils s’est penché sur le parapet avant de perdre l’équilibre et de chuter. Extrait:
“Je pense qu’il n’était pas bien. Il y avait un parapet. Il a dû se mettre-là, se pencher, il n’était pas bien et il a dû se renverser. S’il avait voulu se suicider… Il aimait trop sa famille et trop ses filles. Puis il aurait laissé un mot et laissé des signes. Pour moi, il est monté sur ce mur, il essaie de s’accrocher et il est tombé. On lui trouve les ongles arrachés, il n’a pas de coups à la tête, il n’a rien du tout. Quand on l’a vu à la maison funéraire, ils nous ont laissé le regarder et il était magnifique.”
Pour conclure, Jean Dominici confirme que son fils était dépressif. Il avait d’ailleurs passé l’été dans le Sud de la France, auprès de ses parents. Extrait:
“Il avait une grosse dépression, il est venu passer trois mois avec nous cet été, je l’ai soigné, il avait des cachets, il les prenait, il allait mieux. Moi, je sais pas la psy qui le suivait ce qu’elle lui a donné, comment elle a voulu le soigner mais il n’était pas bien. Moi je pense que sa psy aurait dû le suivre, le faire rentrer dans une clinique si ça n’allait pas. C’est une maladie je pense qu’il faut voir les gens, il faut parler avec eux, ça ne peut pas se passer en visioconférence.”
