Le président de Montpellier, Mohed Altrad s’est confié dans les colonnes de Midi Libre à l’approche de la finale du Top 14 à venir contre le Castres Olympique, ce vendredi soir au Stade de France.
Le patron du MHR a notamment évoqué la transformation du club et de son équipe, ces dernières années.
Il concède que le MHR comptabilisait beaucoup trop de joueurs Sud-Africains dans son effectif.
Il l’affirme : si Montpellier venait à gagner le Bouclier, l’équipe sera beaucoup plus respectée.
Dans la foulée, Mohed Altrad ne manque pas d’exprimer son dégout suite aux récentes critiques faites par le président de Bordeaux-Bègles Laurent Marti sur le club de Montpellier. Extrait:
“On a beaucoup changé. On s’est transformé, métamorphosé. On a la rage, pas contre l’adversaire, mais la rage de gagner.
La presse a peut-être exagéré le contexte de l’époque quand il y avait beaucoup de Sud-Africains, de Géorgiens, mais c’est vrai qu’il n’y avait pas d’équipe en fait. Aux repas, chaque nationalité avait sa table, quelques joueurs n’ont pas joué le jeu, il n’y a plus rien de tout ça aujourd’hui. On l’a compris, on a fait partir ces joueurs-là et recruté des jeunes talentueux. C’est un changement de politique, avec une “francisation” de l’effectif. On a pris Joan Caudullo comme directeur du centre de formation, il nous fait beaucoup de bien. Par le passé, les jeunes ne s’entraînaient pas avec les pros, c’est le cas depuis un an et demi.
À l’époque, le MHR était une institution sans l’être. Aujourd’hui, si on rapporte le bout de bois samedi à Montpellier, on sera une vraie institution. Le club n’a pas gagné de titre, voilà… On a été des challengers et chaque fois on a trébuché. Si on gagne, le regard sur nous va changer. On sera plus respectés. Le milieu du Top 14 n’est pas spécialement beau. Ça critique, si vous gagnez quelque chose, si vous êtes un propriétaire riche, on vous dénigre. Le gars de Bordeaux (Laurent Marti), il nous a critiqués, ça m’a dégoûté. C’est l’ingratitude du sport, il faudra qu’on change ça.”