L’ancien troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Léon Loppy s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer sa carrière de rugbyman.
Celui qui a remporté le Bouclier de Brennus avec le RCT en 1992 a dans un premier temps cité le partenaire qui l’a le plus marqué.
Il évoque Michel Périé et Marc de Rougemont. Extrait:
“Il y en a eu plusieurs à Toulon, mais tout au long de ma carrière, il y a eu Michel Périé et Marc de Rougemont. J’ai joué pratiquement toute ma carrière professionnelle avec Marc. Mes enfants l’appellent “Tonton Marco” et ses filles m’appellent “Tonton Léon”. On n’habitait pas loin, on a vécu de grosses choses ensemble. J’ai un lien particulier avec lui. À Toulon, on est tous très proches mais j’ai joué la plus grande partie de ma carrière avec Marc.”
Le match qui l’a le plus marqué ? Le quart de finale contre Tarbes en 1992. Extrait:
“Le quart de finale contre Tarbes en 1992, à Narbonne. Il y avait 27-27 à la fin du temps réglementaire, puis 30-30 à la fin des prolongations, et on gagne au bénéfice des essais (deux à un). On a remonté douze points de retard alors qu’il ne restait que huit minutes à jouer. Les supporters toulonnais partaient même du stade et, avec douze points d’avance, l’entraîneur de Tarbes, Philippe Dintrans, a voulu faire tourner son effectif. Michel Périé avait du mal avec un pilier adverse (Alain Teulé) et quand il est sorti (remplacé par Philippe Capdevielle à la 55e), ça a renversé la vapeur, on a repris le dessus et on a marqué deux essais (par David Jaubert, 72 et 77e).”
Dans la foulée, Léon Loppy l’avoue : il aurait vraiment aimé jouer pour le Stade-Toulousain. Extrait:
“Au Stade Toulousain, par rapport à mon jeu. Je n’avais pas un jeu “à la Toulonnaise” : même si j’avais la mentalité, j’étais plutôt joueur. J’ai failli partir à Toulouse, d’ailleurs, quand j’étais jeune, avant d’aller à Toulon, mais c’était trop loin. J’avais déjà du mal à venir à Toulon parce que c’était loin par rapport à La Seyne-sur-Mer, alors Toulouse… J’ai mis trois ans pour venir à Toulon. La première année j’ai refusé, la deuxième année j’ai signé puis je me suis rétracté, et je suis venu la troisième année.”
Concernant la bagarre la plus impressionnante, il cite celle contre Grenoble lors de la saison 1990 / 1991. Extrait:
“Beaucoup de gens font référence à la bagarre générale contre Bègles en 1991 à Mayol (victoire 18-9), mais c’est à Grenoble la plus grosse. C’est la première fois que j’ai eu la rage. Les Grenoblois étaient solides, vraiment solides. Sans manquer de respect aux Béglais, ça n’avait rien à voir. C’était plus violent à Grenoble, on perd 9-3, mais ça a été un gros match, le plus violent que j’ai joué (d’un coup de poing, il brisera la mâchoire du deuxième-ligne isérois Stéphane Geraci).”